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78                          ARAR.

pris son nom de fleuve de par l'ignorance géologique des
peuples antiques. On voit qu'Améric Vespuce n'est pas le
seul usurpateur de titres géographiques.

                              IL

            MYTHOLOGIE HISTORIQUE DE L'ARAR.


   « ÀrarfluviusestCeiticae, nomen inde nalusquod jungilur
Rhodano, in hune enim defluit in regione Allobrogum. Prius
vocabatur Brigulus, deinde nomen mutavit hanc causan?.
ARAR venationis causa silvam ingressus, quum CELTIBERTJM
fralrem a feris dilaniatum offendisset, ob nimium dolorem
létale sibi vulnus inflixit et in Brigulum fluvium dejecit, qui
ab eo Araris nomen sumpsit. »
   (Plutarch. libel. de Fluviorum et monlium nominibus vi,
Àrar.)
   La critique ne relègue plus au rang des fables cet épisode
de l'auteur du Traité des fleuves. Àrar ou Arus est, selon
les études nouvelles, la personnification du peuple phénicien
civilisaleur par excellence. « Arus enseigne aux sauvages de
« la Gaule la navigation, le commerce et les premiers ru-
« diments des arts. Arus, en Provence, dompte les géants,
« aborigènes Ligures, ouvre des routes et fonde des villes.
« Celte longue succession d'entreprises, à la fois commer-
« ciales et guerrières, acquit aux yeux des peuples, dans la
« perspective lointaine des âges primitifs, un tel caractère
« de grandeur, que l'intervention d'un Dieu leur parut seule
« capable de l'expliquer. Regardant la tâche accomplie
« comme au-dessus des forces humaines, ils en chargèrent
 <
« la céleste activité d'Hercule. Arus appartient à l'ère de
« ces populations, la plupart innommées, qui se disputent,
« avant toute histoire, la région méridionale des Gaules. Sa