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RAPPORT SUR LES HARMONIUMS. 341 bases, l'autre sur tous les dessus de l'harmonium. L'ap- pareil intérieur qui est une application à l'harmonium du système de jalousies expressives que M. Beaucourt em- ploie dans les grandes orgues, se résume comme il suit : les deux côtés de la table d'harmonie qui, comme on sait, n'influent que sur les deux jeux antérieurs, sont mobi- lisés, et au lieu de demeurer planes, prennent la forme d'une gouttière renversée, articulée par le rebord posté- rieur dans u:i cadre métallique. Dans cette table d'har- monie, ainsi dédoublée et recourbée, sont conservées les conditions d'épaisseur décroissante et de garniture dont il a été question ci-dessus ; en ce qui concerne les autres jeux pour lesquels la partie postérieure de la table des registres joue le rôle de table d'harmonie, cette table est aussi divisée en deux parties, également arti- culées et avec une semblable garniture ; mais, leur forme demeure plane, attendu que la voûte des deux autres serait mal appropriée au caractère distinctif des jeux maigres. L'appareil complet se compose donc de quatre ja- lousies articulées, dont les deux du même côté sont mues par la genouillère qui leur correspond. Quand les jalousies sont entièrement fermées, en supposant tirés tous les jeux de l'instrument, le son produit est à son minimum de puissance, le pianissimo ; en cette situation, les deux genouillères n'ont pas fonc- tionné. Si, par l'écartement des genoux, les genouillères sont poussées jusqu'à leur limite, les quatre jalousies s'ouvrent pleinement : c'est le fortissimo : Entre ces deux points extrêmes se trouve une multitude de nuances qui, graduées avec habileté, forment le crescendo ou le