Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
300                     SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE.

«    uns rares et précieux, font connaître les limites et la distri-
ct   bution de Lyon depuis François I er . Dans les premiers, les
«    maisons bordent les deuxfleuves;les couvents sont entourés
«    de jardins aux vastes clôtures. A part la Grand'-Côte, la
«    montagne au nord est couverte de vignobles ; un large fossé
«    joint les deux fleuves devant l'abbaye des dames de Saint-
«    Pierre ; le Rhône s'étend le long des balmes viennoises,
«    inondant périodiquement les Brotteaux, où l'on ne voit
«    que des fermes isolées. Sur d'autres plans, les jardins ont
«    moins d'étendue, les dépendances des couvents se res-
«    serrent autour de leurs églises, les montagnes se couvrent
«    d'habitations... Le baron des Adrets, campé dans les prai-
«    ries de Bellecour, ouvre une voie entre le couvent des Jaco-
«     bins et celui des Célestins et un chemin entre la rue du
«    Bœuf et Saint-Just. A mesure que la ville s'agrandit, des
«     rues nouvelles sont tracées à travers les champs, les mo-
«     numenls remplacent les verts ombrages, des maisons éle-
«     vées jusqu'à sept étages bordent des rues étroites. L'es-
«    pace ne suffit plus; Munet creuse la colline sablonneuse de
«    Saint-Clair pour bâtir un faubourg ; Perrache trace un
«    plan d'agrandissement de Lyon du côté méridional ; en
«    17G4,Morand fait un projet d'agrandissement entre le Rhône
«    et les balmes viennoises. A côté des plans généraux, trente-
«    cinq plans partiels exposent la pensée des auteurs. La
«    grande conception de Perrache est accueillie par des raille-
»    riesqui contribuent au désespoir et à la ruine du malheureux
«    ingénieur ; le projet de Morand est salué par le môme
«    persifflage ; le pont proposé sur le Rhône serait un crime
«    qui priverait l'hospice d'un revenu de 25,000 fr. produit
«    par trois bacs ; qui amoindrirait la valeur des maisons
«    possédées dans la ville par les hospices       D'ailleurs, qui
«    voudrait bâtir sur les graviers? habiter des marécages
«    malsains?        Telles furent les douleurs de ceux qui, les