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UNE CURE HÉROÃQUE. 315 — Il est vrai, mais cependant le topique était chaud et violent. — J'ai de même guéri un Nabab en lui tirant un coup de pistolet dont la balle a percé son turban 'a un pouce du crâne. — Oh ! oh ! je vous en prie, plutôt que de me soulager par un moyen semblable, je préférerais de beaucoup de- meurer tel que je suis D'ailleurs, moi, je ne porte pas de turban. — Mais, si ce moyen curatif vous répugne, Monsieur, j'ai dans mon sac nombre d'expédients moins énergi- ques, k votre endroit ; ainsi j'ai vaincu la goutte d'un comte allemand, d'une excessive sensibilité, en jetant par la fenêtre celui de ses enfants qu'il aimait le mieux. — Mais, docteur, ceci est atroce, et cette médecine sans entrailles me fait horreur. —Entendez-moi, Monsieur, trois moelleux matelas avaient été placés au bas du château, au moyen de quoi l'enfant n'eut point de mal et le père fut guéri. — Voila une méthode féroce à laquelle je refuse de me soumettre. — Et si je voulais vous soulager malgré vous ? — Comment cela, Monsieur? Je ne pense point que vous vous permettiez de me faire violence. — Non, certes, mais tenez, pourquoi entasser sur cette table tant d'objets divers? — Parbleu, c'est pour qu'ils soient a ma portée, puisque je ne puis me lever pour les aller chercher. — Eh bien ! Monsieur, voila une montre qui vous est inu- tile et qui ne peut qu'allonger encore pour vous des heures devenues sans emploi ; voici une tabatière dont la garniture de diamants ne rend pas moins nuisible la poudre trop exci- tante qu'elle contient ; voilà une bourse trop pleine pour