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SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE. 308 impénétrables et de prodiges effrayants, au contact de tant d'aberrations, de superstitions, de fourberies et d'orgueil ! Le père Lacordaire, dans sa 38e conférence, reconnaît « l'existence des forces magnétiques dont les effets sont pu- « rement naturels, dont le secret n'a jama's été perdu sur « la terre, qui ont donné lieu à une foule d'actions myslé- « rieuses qui confondent l'imagination par leur étran- « gelé, etc. » La puissance magnétique à la disposition de l'antagonisme social et des passions désordonnées serait le cataclysme moral el social. Mais le magnétisme n'est pas le surnaturel dont la religion chrétienne offre tant d'exemples ; le célèbre dominicain que je viens de nommer a dit, en parlant des extases de sainte Madeleine : « Nous la verrons tendre au Christ disparu « dans les nues par des élévations qui ne nous surprendront « point, parce que nous croyons aux merveilles de la charité « qui aspire comme nous croyons aux merveilles de la cha- « rite qui descend... « L'homme attaché à la terre de tout le poids du péché, ne « sait pas ce que Dieu a d'empite sur une âme sainte et « ce qu'une âme sainte a d'empire sur son corps; il croit à « l'attraction du monde, mais il ne croit pas à l'attraction de « Dieu. » M. Marlin-Daussigny, dans un travail qui a pour but de faire connaître l'état des îles du confluent du Rhône et de la Saône à l'époque romaine , a retrouvé le tracé des canaux qui divisaient la presqu'île actuelle en quatre îles. La pre- mière île comprenait l'espace de la place des Terreaux à la rue Dubois; la seconde s'étendait de cette rue â la rue Sainte-Hélène ; la troisième de ce dernier point à Ainay et la quatrième d'Ainay à la Mulalière. Les eaux du Rhône et de la Saône se rencontraient encore 20