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CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE. 231 Table de Peutinger. Ces deux routes étaient unies par un embranchement. La route romaine de Belleville à Autun devait bifurquer, de même qu'aujourd'hui, à Saint-Nizier-sous:Charmoy, pour aller, d'un côté a Toulon-sur-Arroux, et de l'autre à Autun. La route d'Autun a la Loire devait bifurquer, comme actuel- lement , à Toulon-sur-Arroux, pour aller, d'un côté à la Loire, et de l'autre a la Saône. De Saint-Nizier ou de Toulon, l'on pouvait se porter tout aussi bien au mont Beuvray qu'à Autun. On est fondé à penser que c'est a Saint-Nizier ou à Toulon que César dut se détourner de sa poursuite contre les Helvètes, pour aller a Bibracte. Il convient donc de re- chercher aux alentours de Montmort, Laboulaye, ou bien au- dessous de Montcenis , dans les vallées que domine la montagne, le lieu du combat définitif dans lequel les Hel- vètes furent mis en pleine déroute par l'armée romaine. C'est ce que l'on parviendrait probablement à cons- tater , par l'application du récit de César a la topogra- phie locale , par des fouilles, et spécialement par une étude stratégique, s'attachant surtout à déterminer le champ de bataille ; en remarquant que les dix-huit mille pas (27 kilom.), dont parle César, pour se rendre a Bibracte, doivent partir, non du lieu du combat, mais bien du cam- pement de l'armée romaine ; soit qu'on place Bibracte à Autun. suivant une opinion assez généralement répandue, soit qu'on doive le placer au mont Beuvray, comme M. Bulliot semble l'avoir démontré avec une grande force de raisonnement. Les localités de Montmort, Laboulaye ou de Mont- cenis peuvent satisfaire a la triple condition qu'im- pliquent les Commentaires : 1° par leur éloignement de la Saône, sur laquelle se trouvaient les approvision-