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18                          NOTICE HISTORIQUE

 d'original, puisque c'est dans l'antiquité qu'a été puisé le
 modèle.
    Jamais on n'a parlé plus dignement des qualités qu'on
 doit exiger du médecin, de son génie, de son éducation, de
 ses études.
    C'est la que Richard révèle tout son amour, tout son res-
pect pour la médecine, qu'il appelle avec Hippocrate :
 « Omnium prof ecto artium nobilissima. » C'est la qu'il donne
libre essor a ses principes religieux, admettant, toujours
avec le père de la médecine, l'intervention de la divinité
 dans la guérison des maladies (1).
    Analyser un tel sujet serait le dépouiller de son charme,
je me borne a signaler la manière brillante et heureuse dont
fut inauguré l'enseignement clinique a Lyon.
    Suivant les traditions de Fouquet, tous les ans, les cours
de médecine étaient ouverts par une composition didactique
qui servait d'introduction, de prolégomènes à la leçon faite
au lit du malade. Cette coutume nous a valu, en 1826, le
Discours sur l'union des sciences médicales, el sur leur in-
dépendance réciproque (2).

   (1). Plus d'une fois, j'ai entendu de Laprade lorsqu'on le félicitait dans
le service de la clinique, d'un succès, d'une guérison, où il était impos-
sible de nier l'heureuse influence de la médecine, répondre par les vers de
son poète favori :
     Non hœc humanis opibus, non arte magistra
     Proveniunt, neque te, Å“nea, mea dextra servat :
     Major agit Deus.
                                     Virgile, (Enéide ( liv. XII, vers 427)'
     Reconnaissez les dieux ; oui, croyez que ma main
     Ne fut que l'instrument d'un pouvoir plus qu'humain,
     Un Dieu seul a tout fait.
                                         CEnéide : (traduction de Delille).
   (2) Discours sur l'union des sciences médicales, et leur indépendance ré-
ciproque, prononcé à l'ouverture des cours de l'école de médecine, éta-