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SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE. 303
spiritisme ; je n'ai à vous entretenir que du premier dont il
nous a donné lecture avant de le publier.
M. Peladan s'est proposé , « de jeter quelque lumière
« sur des faits que les uns persistent à nier, dont les autres
« s'amusent sans comprendre tout ce que les jeux spintes
« ont de dangereux ; que plusieurs exploitent, que ceux-
« ci considèrent comme une sorte de révélation de l'autre
« vie ; qu'enfin le reste croit le résultat du fluide vital pro-
« duisant des phénomènes étranges, prodigieux ; système
« dont la conséquence rigoureuse est le spinosisme. Nous
« savons, ajoute-t-il, que les tables tournent et donnent
« des réponses de nature à étonner les plus prévenus ; qu'il
« y a des esprits frappeurs ; que les crayons écrivent
« mystérieusement ; qu'on obtient des révélations par le
« somnambulisme ; que les médiums , sans être toujours
« assurés du bonheur de leurs tentatives , accomplissent
« des choses indépendantes de la physique , de la pres-
« tidigitation et qui écrasent les calculs humains ; en un
« mot, que les esprits se manifestent. Mais, là se bornent
« les prodige», sans révélation de l'avenir, sans assurance
« que ce qui est communiqué soit la vérité. Le fluide ma-
« gnétique est le trait d'union entre la volonté évocalrice et
« l'esprit ôvoqué; cet agent différa peut-être autrefois, car
« ie spiritisme a toujours existé sous des formes et des noms
« divers; seulement le fluide magnétique n'est qu'un agent
« aveugle. » M. Peladan ne croit pas entreprendre une étude
audacieuse, il puisera, dans l'histoire , dans les Livres saints
et chez les pères de l'Eglise, la justification de ses asser-
tions. « Les prétendues nouveautés du spiritisme remplissent
« dit-il les annales des peuples. »
La Société littéraire ne voudrait pas s'aventurer dans une
dissertation sur les arcanes des sciences occultes, je m'ar-
rêterai donc, avec la lecture de M. Peladan, à l'annonce