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                      SOCIÉTÉ LITTÉRAIBE.                   283

gne et Paris ; le quatrième par l'Angleterre, la Belgique,
la Normandie, en revenant par la Picardie; le cinquième
parcourt une partie de la Bourgogne et ramène en Alle-
magne par Lyon, la Savoie et la Suisse.
   M. Pallias vous a fait connaître, par de nombreuses cita-
lions, l'originalité piquante de la peinture des mœurs et des
singularités qui ont frappé l'auteur ; vous avez ratifié les
félicitations adressées, par l'honorable rapporteur,à M.Thaïes
Bernard.
   M. Chervin, désigné par M. le Sénateur, administrateur
du déparlement du Rhône, pour aller suivre, à Paris, le nou-
vel enseignement des sourds-muets, proposé par le docteur
Blanchet, a lit sur ce sujet si digne d'intérêt, une étude
à laquelle la Société d'assistance des sourds-muets de Paris
a décerné une médaille de première classe.
   M. Chervin montre les premiers bienfaiteurs des sourds-
muets en Espagne au XVe siècle, puis en Angleterre, en
Hollande, en Allemagne, et enfin en France au milieu du
XVIIIe siècle.
   « La France, dit-il, toujours à la tête des nations quand
« il s'agit de propager une idée généreuse, a paru, jusqu'ici,
« rester en arrière dans l'art d'instruire les sourds-muets;
« mais, si elle a été la dernière à se mettre à l'œuvre, elle
« apportera tant de courage , d'intelligence et d'abnégation
« dans sa marche, qu'elle sera la première arrivée au but, et
« qu'elle servira d'exemple et de modèle à l'Europe. En
« effet, le nom de l'abbé de l'Ëpée est dans toutes les bon-
« ches; de toutes les cités, les instituteurs viennent en France
i se former à son école; et, les sourds-muets, regardés dans
« certains pays comme des monstres, mis à mort ou séques-
« très au fond des cloîtres, trouvent partout un asile où ils
« reçoivent, en même temps, la nourriture du corps et celle
« de l'intelligence.»