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284 SOCIÉTÉ WTTÉRAIRE. Passant .ensuite à des détails statistiques, il constate que, « sur six mille sourds-muets, âgés de 5 à 12 ans, qui de- « vraicnt, chaque année, participer aux bienfaits de l'inslruc- « lion primaire, deux mille à deux mille cinq cents seule- « ment y,prennent pari ! quatre mille sont donc condamnés « a demeurer loule leur vie dans la plus complète ignorance, « parce que les cinquante établissements spéciaux qui exis- « lenl, ne suffiraient pas et que, d'ailleurs, ces quatre mille « élèves, tous indigents, grèveraient le Trésor de trois a « quatre millions.» Après a\oir présenté l'historique de l'École française, qui repose sur la mimique conventionnelle, el de l'École alle- mande, qui repose sur la parole et sur la mimique naturelle, M. Clicrvin recommande la méthode de M. le docteur Blan chel qui, par son analogie avec renseignement ordinaire des entendants-partants, omre l'école primaire, presquesans frais, à tous les sourds-muets.el en fait des hommes utiles. La Soi iélé d'agriculture, des belles-lettres, sciences et arts, de Rochefort, vous a adressé deux volumes de ses travaux qui ont fourni à M. Esticnne l'occasion d'uue lecture remar- quable. L'un des volumes contient des documents précieux sur les îles de la l'nljuésio. Dans l'autre volume, la Société d'agriculture de Rochefort répétant le cri d'alarme: les bras s'en vont, rappelle les titres de noblesse de l'agriculture, ses bienfaits et son importance. M. Esticnne, qui s'occupe avec un zèle si éclairé de l'agri- culture el de l'horticulture, s'est associé aux doléances de la Société tle Rochefort, en signalant l'abandon des champs pour le» travaux plus lucralifs des villes. Nous partageons la sollicitude de notre honorable collègue; l'agriculture est la base de toutes les richesses ; elle fournit aux fabriques les matières premières, el au commerce une foule d'objets iadis-