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282                  SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE.

se sont servi des manuscrits; il a replacé le père Fornier au
rang des chroniqueurs les plus célèbres des provinces, tels que
Aymar, Rivail, Chorier, Valbonnays. « Il faut savoir gré â
 « M. Fabre, ajoute le rapporteur, d'avoir redressé des opi-
 « nions erronées; c'est un service rendu à la vérité et à
« l'histoire par le magistrat chargé de présider au rélablisse-
 « des lois françaises dans la capitale de la Savoie : »
   Un de nos savants correspondants, jM. Thaïes Bernard, a
dédié à la Société Littéraire sa traduction d'un Voyage dans
la vieille France, avec une excursion en Angleterre, en Bel-
gique, en Hollande, en Suisse, en Savoie, par Jodocus
Sincerus, écrivain latin du H.YIIe siècle.
   M. Pallias, chargé d'en faire le rapport, a déploré,
d'abord, que la rapidité des communications ne permette
plus aux voyageurs de visiter les lieux dignes d'attention ,
d'y recueillir des documents, d'y puiser des notions utiles à
l'historien, au naturaliste, au publiciste, au philosophe ;
et que les mensonges les plus audacieux soient répandus
par des écrivains dont le seul but est de spéculer sur l'amu-
sement des lecteurs, sous l'apparence de l'érudition et de la
science.
   Les anciens voyageurs sillonnaient en tous sens, le bâton
à la main, les contrées dont ils voulaient parler et nous fai-
saient assister à leurs pérégrinations, sans nous entretenir de
leur personne, de leurs repas, des prétendus périls qu'ils
avaient couru, comme font certains écrivains modernes.
   Ces réflexions sont inspirées par la véracité consciencieuse
de Jodocus ; il conseille à ceux qui voudront visiter la France
d'y consacrer trois années; il leur indique cinq itinéraires :
l'un d'Allemagne à Orléans ou à Bourges ; le second, le long
des vives de la Loire à Nantes, puis à la Rochelle et à Bor-
deaux; le troisième, par le Limousin, la Gascogne, le Lan-
guedoc, la Provence, le Dauphiné, le Lyonnais, la Bourgo-