Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE.                   223

ciers de ce soin, et en même temps de celui d'empêcher
les Helvètes dispersés de se rallier et d'inquiéter les der-
rières de son armée. L'opinion de M. Martin-Daussigny,
combattue d'abord par quelques personnes, paraît être
adoptée généralement aujourd'hui.
   Le sol devant donc renfermer encore une partie des
armes et des ossements des combattants, il paraît indispen-
sable, pour la solution de cette grande question, de faire
faire des fouilles et d'ouvrir des tranchées sur les points qui
semblent offrir le plus de chance et promettre un résultat
plus certain.
   Mais auparavant, il convient de relever sur les différents cata-
logues des musées d'antiquités des villes voisines surtout,
ainsi que sur toutes les notices des découvertes, quels sont
les points de ce côté de la Saône où des armes et des osse-
ments auraient été retrouvés;
    Coordonnant ensuite ces découvertes, on pourrait noter
soigneusement les points où elles ont été le plus nom-
breuses, sans crainte de s'écarter un peu de la rivière :
l'étendue du champ de bataille ayant dû être considérable, si
on en juge par le nombre des troupes.
   Les tables trouvées dans le camp des Helvètes, en indi-
quant, par leur nom, tous ceux qui étaient sortis du pays,
comptaient deux cent soixante-trois mille Helvétiens, trente-
six mille Tulinges, quatorze mille Latobriges, vingt-trois
mille Rauriciens, trente-deux mille Boïens; parmi eux quatre-
vingt-douze mille combattants ; en tout, trois cent soixante-
huit mille têtes. Or, le quart de ce nombre, resté en-deçà de
la rivière, étant de quatre-vingt-douze mille personnes, a
dû couvrir un espace très-étendu, surtout lorsque battus et
dispersés par les soldats de César, ils prirent la fuite pour
se jeter dans les bois.