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224                CHROMQ.UE ARCHÉOLOGIQUE.

   En supposant même que le texte des Commentaires, pris
dans le sens le plus rigoureux, ne dût indiquer que les
Helvètes sans leurs alliés, ce serait encore un nombre de
soixante-dix-mille environ qui dut se répandre au loin.
   M. Martin-Daussigny croit donc qu'en s'entourant de tous
les documents possibles sur les découvertes faites précé-
demment entre Trévoux et Montmerle, lieu où la Saône
paraît facile à traverser, et qu'en recherchant dans le pays
la trace des tumuli qui pourraient avoir été tronqués ou
presque aplanis par les débordements de la Saône, on
arriverait à connaître le point que l'on cherche aujourd'hui,
et qu'ainsi, cette question intéressante se trouverait résolue.
   M. Valentin-Smith, prenant la parole, fait observer combien
il serait opportun de s'occuper de la question soulevée par
M. Martin-Daussigny, et dont il a eu déjà lui-même l'oc-
casion d'entretenir le Comité, après l'avoir étudiée sur
les lieux.
    « Rien ne peut, dit-il, exciter un plus grand intérêt pour notre
contrée, au point de vue de la géographie historique, que
l'étude de l'émigration des Helvètes. Le récit qu'en donne
César forme le seul document que nous ayons pour dé-
terminer quels peuples habitaient nos pays, et spécialement
le département de l'Ain, à l'époque où les Romains firent la
conquête des Gaules. »
    M. Smith expose les principales questions qu'éveille le
récit des Commentaires, et les passe en revue.

                                I.
OU ÉTAIT LE RETRANCHEMENT ÉTABLI PAR CÉSAR, DU LAC LÉMAN
                             AU JURA?

  11 s'étendait, sur la rive gauche du Rhône, de Genève au
mont Wuache, comme l'ont très-bien démontré Butini,