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                    CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE.                        219

dernière syllabe NES à changer en NAE. Depuis lors , vé-
rification faite des meilleurs manuscrits et spécialement de
plusieurs inscriptions disséminées en Tarantaise (1), on a
acquis la preuve que l'N de la première syllabe est une
faute et qu'elle doit être remplacée par la voyelle V. Mais
ces inscriptions , n'offrant le nom du peuple dont il s'agit
qu'en abréviation, CEVTRON, il devenait nécessaire, pour
pouvoir fixer l'orthographe de la dernière syllabe avec une
égale certitude, justifiée, a la (ois, parles manuscrits et par
l'épigraphie, d'avoir une copie parfaitement sûre d'une ins-
cription où le nom de ce même peuple fût énoncé en toutes
lettres et au nominatif. Telle est une inscription engagée
au-dessus de la porte de l'église d'Aixme, publiée en 1857
dans la Bévue archéologique, par M. Auguste Rernard, mais
d'après une simple copie manuscrite et sans que le savant
qui l'avait prise et qui la lui avait communiquée, eût été pré-
venu qu'une partie du texte réclamait plus particulièrement
toute son attention ; en sorte que le doute était encore per-
mis. Une fois, afin d'en finir, je m'étais mis en chemin pour
Aixme; la distance plus grande que je ne l'avais cru, les
difficultés de la saison et surtout le défaut de temps dispo-
nible, m'avaient obligé de revenir, en ajournant a une occa-
sion meilleure ma vérification. Or, c'est précisément de
cette même inscription d'Aixme que les RR. PP. de la rue
Sala viennent de recevoir un estampage qu'ils ont bien
voulu me confier. Cet estampage est assez défectueux dans
quelques-unes de ses parties; mais heureusement lé mot
en litige est un de ceux qui ressortent avec netteté, et on
lit parfaitement



  (1) L. Renier. Sur une inscription romaine découverte dans les environs
des Bains de Saint-Gervais, etc.