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DE LA CHIRURGIE AVEC LA MÉDECINE. 173 toire.» (Pétrequin, Etud. des médecins de l antiquité, chap. 4.) En résumé, ce n'est donc point sous Hippocrate ni à son école que s'est opérée la division de la science médicale. L'hypothèse historique mise en avant par Eloy n'est donc pas soutenable, et il faut absolument y renoncer. § 2. — ÉCOLE D'ALEXANDRIE. L'opinion aujourd'hui la plus accréditée est que ce fut à l'école d'Alexandrie que la chirurgie fut séparée de la médecine; ses partisans allèguent en leur faveur un pas- sage de Celse, où cet auteur parle de trois parties de la mé- decine (Diététique, pharmaceutique et chirugicale), et ils prétendent quecela se reproduisait dans les livres, l'en- seignement et la pratique ; c'est ainsi que Daniel Leclerc admet, dans son Histoire de la médecine, que la science et l'art étaient scindés en trois branches distinctes qui furent l'occupation de trois catégories de praticiens : les premiers se seraient occupés des maladies qui sont du ressort de la diététique ; les autres, des affections dont la cure réclamait l'emploi des médicaments ; les derniers enfin, des lésions dont la partie manuelle et opératoire de l'art faisait tous les frais de traitement. Cette opinion, à laquelle s'est rallié le célèbre Halier, a été adoptée par la plupart des historiens de la médecine et en partie du moins par Sprengel (voy. Hist. méd. t. i, p. 451, 464, etc.), par Choulant, parïîecker, etc.— On s'est plu à répéter que déjà dans, l'ancienne Egypte les spécialités médicales étaient très-multipliées au dire