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dans lequel il se trouvait en 1580, nécessita des travaux
d'une grande importance. Ces réparations furent mises
en adjudication publique, et leur dépense s'éleva à la
somme de dix mille livres (1). Quelques écrivains pré-
tendent que l'ensemble de cette immense construction
subit de grandes modifications do 1660 à 1668, et dans
un mémoire sur le gouvernement de Lyon, dressé en
1698 par M. d'Herbigny, intendant à cette époque, nous
copions le passage suivant :
   « Il n'y a de ponts considérables dans ce département
« que ceux de Lyon sur le Rhône et la Saône. Celui du
« Rhône est fort long, ayant vingt arches, et il se ren-
« contre deux choses singulières dans sa construction :
« 1°, ayant été bâti fort étroit, de sorte qu'il n'y avait
« que le passage d'une charrette, on a élevé tout joi-
« gnant un autre pont tout semblable, mais dans la
« suite, pour donner à cette masse composée de deux
« parties la solidité nécessaire, on a été obligé de passer
« dans toutes les arcades d'un côté à l'autre, de grosses
« barres de fer avec des clefs à chaque bout. 2° Les
« arches n'étant pas bien grandes, il arrivait qu'elles
« se bouchaient aisément par le sable que la rivière
« charrie; pour y remédier, un architecte entreprit,il y
«• a près de trente ans, un coup hardy qui a réussy, de
« deux arches, vers le milieu du pont, il n'en fit qu'une
« coupant la pile du milieu et grossissant celles des cô-
« tés ».
   Les travaux immenses signalés par M. d'Herbigny,
et qui durent être d'une telle importance, qu'il est pér-

 il) Voyez Histoire de ['Hôtel-Dieu, par Dagier.