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	               DU PONT DE LA GU1LLOTJÉRE.              131
mis de penser que la ville aurait trouvé un grand avan-
tage à reconstruire ce pont sur une nouvelle donnée, ne
laissent aujourd'hui aucune trace, par laquelle on puisse
s'assurer qu'ils furent véritablement exécutés comme le
dit cet écrivain dans ce mémoire.
    Le silence que garde M. d'Herbigny sur le nom de
l'architecte au talent duquel ces modifications furent
confiés, l'examen de l'ensemble des constructions, l'é-
tude des détails de la maçonnerie et des voussoirs dont
les arcs sont formés, la nature de la pierre employée
dans cette maçonnerie et dans ces voussoirs, la manière
dont cette pierre est taillée , manière qui n'était cer-
tainement pas la même au moment où ce pont fut cons-
truit, et à l'époque où il aurait été doublé, les débris
de matériaux romains employés dans la partie inférieure
de quelques unes des piles, débris que nous trouvons
posés aujourd'hui, comme ils le furent dans le principe,
c'est-à-dire réunis sans ordre, et comme ils s'étaient
présentés sous la main des ouvriers^ enfin la largeur
donnée aux portes fortifiées, par lesquelles le pont était
fermé, largeur, qui étant combinée pour un pont très-
étroit, n'aurait plus été suffisante pour cette voie dont
la surface aurait été doublée, tout autorise le doute au
sujet de ces travaux.
   Cependant il est probable que l'une des arches du mi-
lieu du pont se trouvant trop étroite fut élargie en 1660,
et ce qui permettrait de le penser, c'est que l'on peut
voir encore dans le parement de la face du pont regar-
dant le midi, et placés aujourd'hui à son extrémité du
côté de Bèchevelin, des restes d'un ancien arc noyé dans
de la maçonnerie faite après coup, arc dont le; rayon
					
		