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DU PONT DE LA GUILLOTIÈRE. 129
Cet impôt contribuait à accroître les revenus de l'établis-
sement , et ainsi, fournissait aux recteurs les moyens
d'étendre les secours affectés au soulagement des ma-
lades et des voyageurs indigents.
Les sommes perçues par l'hôpital en 1658, 1659 et
1660 s'élevèrent en tout à 1925 livres 13 sols, donnant
ainsi en moyenne , un revenu de 641 livres 4 sols par
année.
Des Suisses, organisés en compagnie, formaient la
garde des deux portes principales; une sentinelle se te-
nait dans la grande tour du pont-levis, une autre senti-
nelle gardait les tours bâties sur la culée du pont. Elles
devaient veiller jour et nuit à la sûreté de la ville (1).
Les deux rives du fleuve n'avaient point alors la hau-
teur qui leur fut donnée par la suite, surtout du côté du
quai de l'hôpital. Pour laisser aux arches marinières
l'élévation nécessaire à la navigation, et aux eaux un
-débouché en rapport avec leur volume , qui est fort
grand, surtout à la crue du fleuve, on s'était vu forcé
d'établir le cerveau des voûtes à une grande hauteur par
rapport au niveau du rivage, ce qui avait nécessité, aux
deux extrémités , des pentes extrêmement rapides , par
lesquelles on redescendait sur les rives. Cette déclivité,
fort incommode pour les voitures et surtout pour-les
charrettes lourdement chargées, était très-sensible, par-
ticulièrement du côté de la Guillotière; elle s'étendait
sur une longueur de 80 mètres environ.
Depuis de longues années, aucune réparation n'avait
été faite au pont de la Guillotière, et le mauvais état
(1J Histoire delà ville de Lyon ancienne et moderne, par Jean de Saint-
Aubin.
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