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90 LES VJLLEKOï. Après la mort de Henri IV, Villeroy se distingua dans les conseils de Marie de Médicis ; son influence y fut souvent prépondérante, elle l'emporta même sur celle de Sully, l'il- lustre surintendant des finances qui représentait l'élément protestant, tandis que Villeroy, dévoué aux idées catholi- ques, cherchait a faire prévaloir l'alliance espagnole. La retraite de Sully permit a Villeroy de développer son thème favori, l'union avec la maison d'Autriche, et de négocier le mariage de Louis XIII. Un instant sacrifié au maréchal d'Ancre, Une fut que plus puissant après la catastrophe du célèbre Florentin. Mais le récit de tant d'affaires importantes auxquelles l'infatigable ministre fut mêlé, demanderait une étude approfondie ; le cadre de ce discours nous permet il peine d'esquisser les traits principaux de (cette longue car- rière, dont cinquante-trois années furent consacrées a la chose publique. Villeroy mourut en 1617. « O monde, que tu es trompeur, » telles furent, dit-on, ses dernières pa- roles. Son fils Charles d'Halincourt, filleul de Charles IX et de Catherine de Médicis, nous est déjà connu par son mariage avec Marguerite de Mandelot et ses débuts dans le camp de la ligue. Resté veuf de bonne heure, il épousa, en secondes noces, Jacqueline de Harlay, fille du célèbre Sancy. Avec de telles protections, d'Halincourt n'avait qu'à suivre sans effort le chemin de la fortune, et je me demande si nous devons prendre au sérieux sa devise qui offrait un palmier entouré de la légende : Ver ardua surgo. Il faut reconnaître du reste que d'Halincourt remplit avec distinction les missions diplomatiques qui lui furent confiées, et dont la plus im- portante eut pour objet le mariage de Henri IV avec Marie de Médicis. Il conserva le gouvernement de Lyon jusqu'à sa mort survenue en 1642, et fut enseveli dans l'église des Carmélites, où un riche mausolée lui fut élevé. Si j'en croyais