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 74                      BIBLIOGRAPHIE.


                         LA FAUVETTE.

               Aux splières éternelles,
               En des mondes plus beaux,
               Les âmes ont des ailes
               Tout comme les oiseaux....

               Planant sur les nuages,
               Je vois les Séraphins,
               Combien de leurs visages
               Les rayons sont sereins.

              Ma sœur, quittons la terre,
              Partons toutes les deux ;
              Oh ! que ma nuit s'éclaire,
              Viens!... J'entrevois les cieux !

   Il me faut cependant, mon ami, triompher de l'émotion
pleine de consolation et de pressentiments que m'inspire
cette belle allégorie, qui rappelle les idéales créations de
la poésie allemande,—en particulier d'Uhland dans l'Enfant
malade , la Grive — pour remplir un devoir austère ,
celui du critique et du moraliste. Je m'appuierai, grâces
soient rendues à Dieu, sur une régie pins sûre que les en-
traînements d'une admiration parfois trop généreuse, ou les
exagérations d'une ardente imagination. Il y a, dans votre
livre, certaines choses que je voudrais en effacer, si un pareil
chef-d'œuvre de typographie pouvait avoir une deuxième
édition.
   Lorsqu'à l'aurore, la fleur s'épanouit, elle reçoit dans son
calice parfumé, avec les rayons du soleil, des insectes beaux
et dorés mais dont elle ne voit ni l'aiguillon ni la goutte de
venin. Je vous connais bien, moi, et sais que telle est votre
âme, qui ne veut rien que le vrai, l'excellent et le magnifique;
mais si votre livre va à des lecteurs étrangers, que diront-ils,