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	                     SUR RICHARD DE LAPRADE.                          11
l'ignorance ou la désuétude des lois spéciales, s'étaient glis-
sés dans l'exercice de la médecine. Ses nombreux rapports
dans lesquels sont réclamés des garanties aussi bien que la
répression des abus , attestent son énergique sollicitude
pour le bien public et pour l'honneur professionnel. La
plupart ont été imprimés a l'époque parmi les actes officiels
du temps.
    Lorsque de pareils services que, par leur nature même ,
on est trop disposé à oublier, ont porté leurs fruits, sont la
source, le point de départ de certains avantages dont nous
jouissons, n'est-il pas juste de remonter aux auteurs?...
    Ces occupations multiples remplirent les dix plus belles
années de Richard: vers la fin de 1815, d'illustres amitiés,
 des devoirs de famille le fixèrent h Lyon. 11 n'y arriva pas en
 étranger; Gilibert, Sainte-Marie, Ozanam, Viricel, dont il avait
été le condisciple, l'accueillirent avec empressement. Jus-
tifiant les faveurs dont il était l'objet, il obtint dans un bril-
lant concours la place de médecin de l'Hôtel-Dieu, fut insti-
 tué médecin du collège royal (1). Par ses relations intimes
 avec le docteur Royer-Collard, inspecteur général de l'Uni-
 versité, il contribua puissamment à l'organisation de l'école
 secondaire de médecine dans notre ville (2). La chaire de
 clinique interne, sujet de son ambition, digne de son savoir,
 lui fut confiée par le Ministre, il l'occupa jusqu'en 1830 ; la
  [1) Richard de Laprade devint bientôt après membre du jury médical,
du Conseil de salubrité du département du Rhône , fonctions qu'il avait
exercées déjà dans le dépaitcment de la Loire, comme on a pu le voir dans
une note qui précède.
   (2) La municipalité de l'époque , le Conseil d'administration des hôpi-
taux, M. de Lacroix-Laval en particulier aidèrent, de toute leur autorité,
à la fondation de l'école de médecine, devenue nécessaire afin de retenir
dans notre ville un nombre d'élèves suffisant pour assurer le service des
malades dans nos établissements d'assistance publique.
					
		