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MONOPOLE DE. LA. HOUILLE. 469
son origine, dans un mémoire publié en 1847 [Notes et Con-
sidérations, p. 1).
ORIGINE DE LA COMPAGNIE.
« La Compagnie des mines de la Loire se constitua en l'année
1837. Elle surgit des désastres de l'inondation générale du
bassin de Rive-de-Gier. Son but était de réunir, sous une seule
association, la plus grande partie des concessions du bassin
houiller. L'expérience avait démontré que l'existence, sur un
même point et à l'état d'isolement, d'une multitude d'exploita-
tions fournissant aux mêmes centres de consommation , et ce-
pendant dans des conditions de production bien différentes,
était un problême dont la solution ne pouvait être que la ruine
de l'exploitant, et comme conséquence nécessaire la négligence
dans les travaux, la parcimonie dans les dépenses et partout le
gaspillage du gîte houiller, les incendies et les inondations. Les
premières années de la Compagnie furent très-pénibles. Qu'é-
tait-ce, en effet, que de réunir le quart des exploitations, puis la
moitié, si les trois quarts, si l'autre moitié livrés à l'anarchie, ne
voulaient passe contenter de la juste part qui pouvait leur revenir
dans la consommation générale ! Aussi la Compagnie languit-elle
pendant huit ans entre les incertitudes d'un minime bénéfice et
les craintes incessantes de la perte. Au mois de novembre 1845,
elle atteignit le but qu'elle souhaitait. Les deux tiers du bassin
furent réunis sous son administration. Le résultat de cette con-
centration fut de faire cesser la guerre entre les exploitants , en
faisant un large champ à l'émulation de la concurrence. »
La réflexion qui termine ce récit renferme une contradiction
qui n'échappera pas au lecteur. Faire cesser la guerre entre ex-
ploitants , c'est-Ã -dire la concurrence, ce n'est pas lui laisser
un large champ. Ici les mots sont en opposition avec le but de
la concentration.
Avant même l'organisation de l'association générale, à la nou-
velle des projets, toute la population industrielle du départe-