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                  MONOPOLE DE LA HOUILLE.                     467
Nord offre de plus grandes ressources dans les arrondissements
de Condé et de Valenciennes. Les autres gisements sont situés
dans l'intérieur du territoire ; ils sont répandus dans les dépar-
tements de Saône-et-Loire, de l'Allier, du Gard, de l'Aveyron, et
surtout de la Loire. Tout porte à croire qu'indépendamment des
gisements connus, il en existe beaucoup d'autres en France qui
 accroîtront la masse de nos richesses minérales. Le gouverne-
 ment a constamment exprimé l'intention, et les ingénieurs spé-
 ciaux ont pour mission d'encourager les recherches de nouveaux
 gîtes, de diriger, d'éclairer les fouilles des explorateurs. Leurs
 avis ont eu souvent d'heureux résultats.
    La découverte de nouvelles mines, sur un plus grand nombre
 de points du territoire, est une chose fort désirable ; il en ré-
 sulterait une concurrence plus active, une extraction plus abon-
 dante, des prix plus modérés, les distances, pour arriver aux
 consommateurs, seraient pareillement réduites, et cela seul pro-
 duirait une grande économie.
     L'insuffisance des exploitations se manifesta temporairement
 en 1836 par des causes imprévues. « En même temps, dit le
 comte d'Àrgout (rapport du 31 mars 1837), que le bois enché-
 rissait dans un grand nombre de localités, la houille haussait
 également de prix. En 1836, cette hausse est devenue désas-
 treuse pour une notable partie de la France. Dans la vallée de la
 Seine, les prix ont augmenté de moitié comparativement à ceux
 de 1835. Dans la vallée du Rhône, ils ont doublé. A la vérité des
 causes accidentelles y ont contribué. Le long chômage de l'Es-
 caut, le forcement de production des usines belges et l'accrois-
 sement de prix qui en est résulté, ont influé sensiblement sur
 l'industrie du littoral de la Seine et du nord de la France. L'in-
 suffisance du chemin de fer de Saint-Etienne, l'inondation des
 mines de Rive-de-Gier, les difficultés que présente la naviga-
 tion du Rhône, ont produit des hausses analogues dans la vallée
 du Rhône. Ces deux grands centres industriels éprouvent des
 souffrances graves ; mais, abstraction faite de ces circonstances
 accidentelles, il est manifeste qu'en présence des demandes
 sans cesse croissantes de toutes les industries, avec une pro-