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DE LA TABLE DE CLAUDE. 373 jusqu'en 1528 : quelque catastrophe soudaine l'avait fait dispa- raître, un hasard heureux nous le rendit. C'est sur la colline Saint-Sébastien qu'il a été retrouvé; le savant Pierre de Marca a déduit de ce fait la conséquence que le vieux Lugdunum avait été bâti non sur la colline de Four- vières , mais sur la colline de Saint-Sébastien : A tque adeo ea in parte prœcipuam fuisse coloniœ sedem necesse est, quœ in- ter cœtera suœ urbis décora hanc orationem in œs incisam. more solito in sua curia tune reposuerit, in eodem prœlerea clivo vinearum fossores, et ii qui domum fundamenta moliun- tur, incidunt in antiquos nummos, veterum principum vultu signatos. Menestrier a combattu cette opinion de Marca ; « Les deux tables de bronze trouvées sur la montagne Saint-Sébastien ne prouvent pas, dit-il, que Lyon ait été bâti en cet endroit, mais seulement qu'elles y avaient été conservées peut-être dans quelque temple consacré au génie de Lyon, ou à quelque autre divinité (Hist. de Lyon, page 9).» Ce n'est point ici le lieu de démontrer, longuement du moins , que la colonie romaine de Lugdunum fut établie, non sur la colline Saint-Sébastien, mais sur celle de Saint-Just et de Fourvières. Ce fut sur le plateau élevé de l'ouest que vinrent aboutir les aqueducs dont les restes subsistent encore : là se trouvaient le forum, le palais impérial, et la ville qu'un incendie détruisit en une seule nuit sous Néron; le témoignage de Sénèque est formel. Il y avait sur la colline Saint-Sébastien de nombreuses habitations ségusiaves, une nau- machie sur le versant dont le Jardin-des-Plantes occupe une partie ; on y voyait peut-être encore un temple, celui dans le- quel on avait placé la table claudienne, mais ce n'était pas Lug- dunum. Quel était le caractère de l'érection du monument qui nous a conservé la parole de Claude ? A-t-il été un acte spontané et privé de la reconnaissance des Gaulois, ou ne faut-il voir en lui que l'accomplissement officiel et très-commun d'un acte public ? § V. L'imprimerie n'existait pas chez les peuples civilisés de l'antiquité, ils avaient cependant des lois, des traités d'alliance,