Revue du Lyonnais » série 2 - n°1 ( 1850 ) » pp.066

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homme ; prends-en ce qu'il convient d'en avoir, car on arrive à
la satiété de toutes choses, oui à la,satiété de tout; mais, c'est
mieux qu'en amour, il n'y ait pas satiété.
   « Etant femme, garde-toi de te laisser jamais aller au faste
viril ; de rappeler tes aïeux, de t'enorgueillir de tes vêtements ou
de ta sagesse. La sagesse d'une femme, c'est d'obéir aux lois du
mariage, car le lien du mariage a tout rendu commun entre l'é-
poux et l'épouse.
    « Cède à un mari courroucé, soulage-le dans ses labeurs par
un doux langage et de bons avis. Aussi bien, celui qui soigne
un lion ne va pas calmer par la force la fureur de la bête irritée
et frémissante ; il la dompte en la touchant de la main et avec
de gracieuses paroles.
   « Même dans la colère, ne reproche jamais une perte à ton
mari, car il t'est plus que les richesses ; ni une issue contraire à
tes vœux, car ce n'est pas juste, et souvent le démon apporte
une fin à la plus sage entreprise ; ni sa faiblesse, car le glaive
appartient au maître.
   « Ne loue point quelqu'un qui n'est pas aimé de ton époux,
et ne va pas, dans une comparaison, le blesser par des paroles
rusées ; car la simplicité de mœurs convient aux hommes et
aux femmes de noble esprit, mais aux femmes surtout.
   « Mets en commun les joies et toutes les peines, en commun
également les soucis, car cela accroît la maison. Que le conseil
vienne de toi, mais que la force reste au mari.
  « Si ton époux est affligé, sois affligée un peu aussi, car c'est
un agréable soulagement à la douleur que la compâtissance des
amis. Bientôt après, reprenant un visage serein, chasse de ton
cœur les soucis, car, pour un époux dans l'affliction, c'est un
agréable port qu'une épouse.
  » Occupe-toi de la navette et de la laine, et applique-toi à la
méditation des divins oracles ; les affaires du dehors, laisse-les à
ton époux.
     « Ne pose pas souvent le pied hors de ton seuil, et ne va ni