page suivante »
LOUIS-PHILIPPE D'OKLÉANS. 397 ia guerre. » Il crut avoir agi avec assez d'efficacité sur son esprit pour engager son auguste protégé à de nouvelles ten- tatives. Louis-Philippe , de son côté, ouvrit des négociations avec le ministre espagnol à Palerme, et ce dernier se mit en relation avec la régence établie dans l'île de Léon, sous les auspices du général Caslanos. Il flt à ce général un pompeux éloge des talents du duc d'Orléans, et lui dépeignit l'influence puissante qu'il pourrait exercer sur la marche de la guerre. Il insinua que le prince n'était pas sans espoir de détacher de la cause impérialiste un certain nombre de généraux de l'armée du Rhin et de Sambre-et-Meuse , qu'il avait connus dans la campagne de 1792. Ces instigations produisi- rent leur effet. Au mois de mars 1810, le conseil suprême de régence d'Espagne écrivit au roi des Deux-Siciles pour exprimer le désir qu'un prince de sa maison « voulût bien commander l'armée espagnole, en vue de fomenter l'insur- rection dans l'intérieur de la France et d'arracher le diadème ensanglanté du front de son oppresseur. » La lettre dési- gnait comme le personnage le plus propre à cette mission le duc d'Orléans, » prince renommé par ses actions militai- res et ses connaissances. » Une lettre jointe à celle-ci et adressée au duc d'Orléans par le même conseil, rappelait le désir déjà manifesté par ce prince « de combattre dans les armées espagnoles et de défendre la cause de son auguste famille, désir contrarié jusqu'à ce moment par des circons- tances imprévues, » et offrait au duc le commandement d'une armée en Catalogne. Louis-Philippe répondit le 7 mai sui- vant par une acceptation formelle , et déclara qu'en cette circonstance il « remplissait non-seulement ce que son hon- neur et son inclination lui dictaient, mais qu'il se confor- mait aux désirs de LL. MM. siciliennes et des princes ses beaux-frères, si éminemment intéressés aux succès de l'Es- pagne contre le tyran qui avait voulu ravir tous ses droits Ã