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DANS LE DIOCÈSE DE VIENNE. 257 l'Église de Vienne, pour laquelle les comtes d'Albon et les Dauphins rendaient hommage à l'Église de Vienne. Et depuis que celte Comté d'Albon a été réunie avec le Dauphiné à la couronne de France, les rois de France, en qualité de dau- phin, font offrir, tous les ans, par le Juge du Roi, à Vienne, un cierge de douze livres, en reconnaissance de l'ancienne dépendance de la comté d'Albon. C'est une cérémonie qui se pratique avec pompe tous les ans, aux premières vêpres de la foie de saint Maurice, patron de l'Église de Vienne. « La principale église de la Comté d'Albon est dédiée à saint Romain, martyr, et l'on voit encore peu loin de là les ruines d'une Église que les habitants de ce lieu appellent saint André de Mocune. « Cette terre d'Albon n'est qu'à un quart de lieue du Rhône, au-dessous de Vienne, ce qui rendait ce lieu commode pour les évoques dont les sièges étaient plus éloignés. Cette Comté est, d'ailleurs, au milieu du royaume de Bourgogne, tel qu'il était du temps de saint Avile, ce qui faisait dire à ce saint prélat, dans sa lettre de convocation : omnium fatigatione perpensa, satis opportunus, ou, comme porte un manuscrit du XIII e siècle (I), que j'ai dans mon cabinet : médius alque oportunus (sic) locus electus est. « Il est certain que le lieu d'Épone avait appartenu à l'Église de Vienne, quand Louis-le-Débonnairc le donna beneficiario munere au comte Albon. Comment et quand cette terre était-elle sortie du domaine de l'Église de Vienne? Je n'ai rien trouvé là -dessus dans nos annales ; mais nous trouvons les maux et les désolations que celle Église souffrit (i) C'esl le manuscrit dont nous avons parlé à la fin de notre premier vo- lume. La lettre dont il s'agit, s'y trouve la première, —Au lieu du Xil( e , nous assignons à ce manuscrit la date du XI e siècle, qui est celle que croyait ui pouvoir donner M. Chellc, archiviste de la Préfecture du Rhône.