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NUITS. 309 et Nuits-Aval (Nuits en aval), c'est-à -dire le faubourg de Quincey se forma près de l'antique Nudibia; puis les trois Nuits (Nuits-Amons, le Château, Nuits-Aval) se relièrent en un tout par des dépendances et de successives agglomérations. — Telle fut l'union des divers éléments nuitons. — Voyons maintenant, d'un coup d'œil rapide, quelle fut l'existence po- litique, militaire, ecclésiastique et monumental de la cité de Nuits ; quels événements remarquables elle traversa, entre l'époque de l'érection de la commune et celle où elle n'est plus devenue que le chef-lieu du plus noble canton de l'arron- dissement de la Côte-d'Or en général, avec une population iixe d'environ trois mille quatre cents âmes. III. Nuits est située dans le rognon de la Bourgogne, pour employer une significative expression populaire, à 22 kilo- mètres de Dijon et à 14 de Beaune, au 47e degré 10 de latitude et au 2e 28 de longitude, sur les rives du Muzin, for- mé de l'union de deux ruisseaux, dont l'un prend sa source à l'étang-Vergy et l'autre à Àrcenant. Ses franchises com- munales, octroyées par Eudes III, furent confirmées en MCGLXX par le duc Hugues III, qui étendit aux habitants de Nuits-Amont, privés de ces avantages, les privilèges con- cédés à ceux de la cité; ainsi ce prince concourut pour sa part à l'œuvre de l'unité nuitonne. Les Bretons et les Grandes Compagnies, les maladies épi- démiques, d'effroyables tempêtes, tous les fléaux du moyen- âge désolèrent la ville de Nuits. Le roi Jean lui permit, en MCCCLXII, de se fortifier par des rempartsflanquésde gros- ses tours et de doubles fossés. Henri de Bar, gouverneur de la Duché, adressa les lettres-patentes a Hugues-Aubriot,