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 h\k                         INSCRIPTIONS ANTIQUES

  parvenus, ou, comme je l'ai dit ailleurs, la savonnette a
  vilain des affranchis. CjS observations, en fixant la date de
  nos inscriptions au /fermer siècle, indiqueraient plutôt encore
  le règne de Tib^e que celui de Titus, mais je n'ose rien
  affirmer à c^ égard.
      La lés^nde épigraphique des trois monuments découverts
  en 1S**8 permet d'avancer qu'il existait un autre litre, relatif
  à .'a fondation d'Herennius, mentionnant la concession légale
 el régulière de la portion du terrain public, solum publicum,
 sur laquelle le temple de Mercure et de Maia avait été élevé;
 car c'est un des principes les plus constants de la loi romaine
 qu'aucun monument ne pouvait être placé dans un lieu
 public sans une autorisation formelle des magistrats. Si cette
 autorisation n'avait pas été demandée et obtenue, les admi-
 nistrations locales, gardiennes du territoire des cités, ordon-
 naient ne id sacrum esset, et ut, si quœ essent incisœ aut
 inscriptœ litterœ tollerentur (1). Peut être le fragment nu-
 méro 1 était-il le titre môme de la concession , et alors il
devait contenir la formule sacramentelle, que nous retrouvons
dans un grand nombre de nos inscriptions : Locus datus
decreto decurionum, formule exprimée ordinairement par les
sigles L. D. D. D.
     Résumons les faits acquis à notre histoire par l'heureuse
 fouille qui vient d'enrichir la collection de nos antiquités
nationales. Un temple, consacré à Mercure et à Maia existait
autrefois à Lugdunum, près de l'emplacement occupé au-
jourd'hui par les pavillons des télégraphes; ce temple avait
été fondé sur un terrain appartenant a la communauté lyon-
naise, par un affranchi nommé Marcus Herennius Albanus ;
 il renfermait trois statues dont les bases, différentes de for-
me et de grandeur, présentaient une seule et même légende ;

  ( i ) Cic, Pro dom. sua.