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                    LOUIS-PHILIPPE u'OHLÉANS.                         391

ment anglais la nécessité d'imprimer une nouvelle impul-
 sion à la guerre ibérique en étendant les pouvoirs de la junte
centrale, et s'empressa de désigner à son attention le duc
d'Orléans, soit comme un prince habile , soit comme un
 principe et une espérance. 11 n'était pas jusqu'à son nom de
Bourbon qui ne lui parût un litre au succès dans un pays
attaché de tout temps à cette dynastie. Louis-Philippe , du-
rant son séjour en Angleterre, avait entretenu des relations
avec les principaux membres du parti whig, avec le prince
de Galles, depuis Georges IV, autrefois l'ami de son père,
avec lord Grey , l'un des plus brillants orateurs de l'opposi-
 tion , et s'était fait généralement remarquer par la sagacité
de son esprit. Ces hautes amiliés ne demeurèrent point sté-
riles. M. Canning, alors secrétaire d'Etat des affaires étrangè-
res, prêta l'oreille aux insinuations de Dumouriez parle désir
de donner a la Péninsule un régent placé sous l'influence an-
glaise , et favorisa les menées de Broval à l'insu de lord Cas-
tlereagh et des autres membres du cabinet.
    Ces encouragements déterminèrent Louis-Philippe à se
rendre en Espagne. Quelques jours avant de partir, le 19
juillet 1808, il écrivit de Païenne à Louis XVIII, pour sol-
liciter son autorisation. Les aspirations contre-révolutionnai-
res de Louis-Philippe se retrouvent avec toute leur vivacité
dans cette lettre (l) à laquelle j'emprunte les fragments qui
suivent :
    « Me trouvant en ce moment à la cour de LL. MM. sici-
liennes , je me suis empressé de profiter de cette occasion
inattendue pour sortir de la pénible inaction à laquelle, nous
sommes réduits depuis si longtemps. J'ai demandé à être
admis à l'honneur de servir dans les armées espagnoles contre

  (i) La publicité de ce document est très-récente. Il a paru pour la pre-
mière fois dans le n° de la Sentinelle de l'Annie du iS juin 1848.