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362 BULLETIN MONOMENTAL ET LITURGIQUE des horizons brumeux du nord que de notre souriant climat. Heureusement, cette influence ne s'étend ni aux maisons lyonnaises dont le badigeon se renouvelle si souvent, ni sur- tout à nos paysages, à ces saintes collines si harmonieuse- ment mouvementées qui mettent autour de la ville de Lyon l'image des monts Pincius, Ccelius et Aventin, de Rome. Je n'ai pas cru devoir constater dans ce XIe bulletin l'ap- parition d'une foule de monuments végétaux qui se sont éle- vés, comme par enchantement, sur les quais, sur les places petites et grandes, jusque dans les plus humbles renfonce- ments et carrefours de la ville de Lyon, nous voulons parler des arbres de la liberté. Si la campagne de 1848 s'est ou- verte stérile pour les édifices de pierre, pour les arts dépen- dant du dessin, en revanche, les édifices de la nature, les arbres ont pullulé. Je n'espérais pas qu'on m'emprunterait si vite une de mes vieilles idées, de semer d'arbres les grandes masses de la ville de Lyon, d'en planter sur les places et sur les quais surtout ; mais j'aurais désiré plus de variété et de régularité dans ces plantations et un but direct moins com- plètement étranger au charme oculaire de la métropole lyon- naise. Ainsi la statue équestre se trouve maintenant inscrite entre quatre peupliers. Sur plusieurs points de Lyon , on re- marque au-dessous de l'arbre de la liberté, la déesse de la République, coiffée du bonnet rouge. Puisque nous en sommes aux monuments de la nature, disons qu'en ce moment la colline de Fourvière subit une vandale transformation, par suite des travaux qu'y exécutent les ateliers nationaux de la Sarah. La campagne 1848 est moins inféconde à Lyon, qu'on ne pouvait le croire à son début. Je vois encore beaucoup de maisons en constructions ou en réparation. Deux mots à M. Benoist. A la flèche de Saint-Nizier, à la