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                            NUITS.                         311

les portes de Nuits et fit sommer les habitants de se rendre ;
les portes lui furent ouvertes après quelques heures de né-
gociations. Il ne leur imposa d'autre taxe onéreuse que
celle de payer cent écus d'or au trompette pour son droit
de sommation , il réduisit môme cette somme à celle de
cinquante écus, sur la réclamation des citoyens, par l'organe
de Me Marchant leur syndic, qui exposa au maréchal que
la rébellion des Nuictons était due au capitaine Nicolas, qui
les tenait en subjeclion, et il fut décidé que les cinquante
escus seraient prins sur la vente du vin dudit capitaine
Nicolas. Les pièces authentiques existent aux archives com-
munales.
    Cette cité vit avec plaisir la révolution de 1789 promettre
à la France des institutions en rapport avec le progrès des
 temps; elle en suivit le cours avec cet esprit de modération,
d'intelligence et de sagesse qui la caractérise. Napoléon, qui
devenu empereur des Français, dota la ville d'une quatrième
foire et d'un tribunal de commerce, n'étant encore, en 1790
et 1791, que simple lieutenant d'artillerie, au régiment de la
Fère, quitta souvent Auxonne oùil était en garnison, pour venir
à Nuits, avec son capitaine, M. Gassendi, mort lieutenant-
général et pair de France : il y remarqua l'esprit fin, la
constante amabilité d'une femme de beaucoup de cœur et
d'esprit, feue madame Marey-Bureau. Dans les premiers
jours de mars 1796, une chaise de poste s'arrêta devant
le café Robin ; c'était celle de Bonaparte, partant pour
l'Italie, en qualité de général en chef. Le général Bonaparte
et son étal-major y déjeunèrent. Cette circonstance fait re-
garder le café de M. Dominique Robin, comme le café
historique du pays. Il s'appela successivement café impérial,
puis café royal; enfin en 1830, il a pris le nom de son pro-
priétaire pour n'en plus changer.