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306 NUITS. du concours de la NVDIBIA de d'Anville, qui aurait occupé les terrains dit en Bolard, entre cette ville et Quincey, et du nom de ces courageux Nuycthons, compagnons des Burgundes dans la première irruption qu'ils firent dans les Gaules, j'aime mieux croire que Nuits doit son origine à ces énergiques enfants de la vieille Germanie, qui se mêlèrent aux Huns, pour fondre sur l'agonissant empire romain, que de la rat- tacher à une circonstance puérile. Courtépée donne à cette cité les noms de Nutium, Nuctium, Urbs Nucenna,Nuciacum(h nucibus), et en fait une ville don lie nom n'aurait d'autre cause que la présence d'un grand nombre de noyers dans ses alentours. M. Vienne, auteur d'un Essai his- torique sur Nuits, pèse tous ces divers radicaux, sans en- admettre ni en offrir aucun, et se borne à ajouter que, dans les plus anciens actes qu'il ait eus sous les yeux, le nom de celle commune n'est point latinisé. Il cite à l'appui de cette assertion un litre par lequel Humbert de Vergy, évèque de Paris, donne, en MLX, à l'abbaye de Saint-Pierre de Flavigny, l'église de Saint-Julien de Nuits : Ecclesiam sancli Juliani apud Nui. L'élymologie actuelle de celte ville, telle que la présente Courtépée, ferait donc penser, je le répète, que l'existence d'une foule de noyers dans son périmètre avait déterminé la dénomination sous laquelle on la désigna dans la basse latinité du moyen-âge et motivé son bap- tême historique. Il est fort à croire que, dans les temps en- core barbares où elle reçut un nom, il croissait plus de chênes et d'âpres ormeaux dans son territoire que de noyers. Avant les plantations de vignes qui ont envahi les environs de Nuits — et je m'en souviens à merveille — la plaine de cette ville, au sud et au sud-est, était effectivement eomplanlée de ma- gnifiques noyers formant une belle et verdoyante enceinte à la gentille cilé; mais ils dataient de cent ans et plus. Quand l'origine d'une ville n'est point positivement du do-