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180            DE L'CSAGE DES EAUX THERM&LES
 boisson ; Vitruve les range parmi les eaux nitreuses ; Pline leur
 attribue un froid aigu et mordant •. Cutiliœ in Sabinis gelidissi-
 mœ, suctu guodam corpora invadunt, ut prope morsus videri
possit. C'est par là qu'elles hâtèrent la mort de Vespasien, qui
 les prit inopportunément, et non pour la première fois, semble
 dire Suétone, dont le texte mérite d'être rapporté : Con&ulatu
 suo nono, tentatus in Campania motiunculis levibus, ac pro-
 tinus Urbe repetita, Cutylias (sic) ac Reatina rura, ubi œsti-
 vare quotannis solebat, petiit. Hic, cum super urgentem vale-
 tudinem creberrimo'frigidœ aquœ usu etiani intestina vitiassel,
nec eo minus muneribus imperatoriis ex consuetudinefungeretur,
ut etiam legationes audiret cubans, alvo repente usque ad de-
fectionem soluta, imperatorem ait stantem mori opportere.
Dumque consurgit ac nititur, inter manus sublevantium ex~
 tinctus est, etc.
    Capoue avait à ses portes des eaux célèbres, sortant de la
montagne qui portait le nom pluriel de Tifata, et près desquelles
était un temple de Diane. Sylla victorieux y célébra solennelle-
ment un acte religieux rapporté par Velleius Paterculus, le seul
ancien qui parle de ces eaux. Post victoriam, dit-il, qua descen-
dens montem Tijata cum C. Norbano concurrerat Sulla, graies
 Dianœ, cujus numini regio Ma sacrata est, solvit ; aquas salu-
britate medendisque corporibus nobiles, agrosque omnes addixit
 Deœ. Hujus gratœ religionis memoriam et inscriptio templi
adfixa posti hodieque , et tabula testatur œrea intra œdem.
Sur la carte de Peutinger, on retrouve ce temple figuré par un
petit édifice avec la légende ad Diana (sic), et près de là un autre
temple, à côté duquel on lit : Jovis Tifatinus. Des inscriptions
 découvertes à Capoue sont aussi relatives à ce temple de Diane.
   Martial, qu'il faut citer souvent quand on traite de la vie domes-
tique de ses contemporains, célèbre diverses sources minérales
de la Péninsule italique. Telles sont les eaux A'Anxur, près des-
quelles il semble placer le séjour favori de Domitien ; la fontaine
Aponiis, aujourd'hui Àbano près de Padoue, que le roi Théodoric
orna plus tard de somptueux édifices, et qui sous les premiers
 empereurs n'était pas moins célèbre comme moyen de divination ;