Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                DE LA DOULEUR DANS LE TEMPS.                     33
nouveaux nés... lu les lui tends d'un cœur doux et reconnais-
sant!... Oh ! celte fois, tu sens bien que le Ciel est pour
loi
   L'homme a remonté toutes les épreuves de l'être, e! son
cœur est entré dans l'indestructible amour... II est patient et
doux , c'est-à-dire prêt à être éternel !

  Souffrir... souffrir... Il fallait à ce fait une explication aussi
vaste que l'infini !

                        CHAPITRE VII.

    COMMENT LA DOULEUR A ÉTÉ RÉGULARISÉ DANS UNE LOI.

                            DU TRAVAIL.



    Souffrir., vieillir., mourir.. Combien dans ces trois mots
l'infini fait de choses ! Comme la douleur a restitué toutes
ses racines à la liberté, et fait de l'homme un être incom-
mensurable... Mais voyez comme la vie est bien faite ! avec
quel art incroyable elle prépare la formation du relatif :

   La douleur avait besoin d'être réglée et calibrée dans une
loi, c'est le travail ! Le travail en étend l'égale dose sur la
surface de la vie. Car la douleur n'est point l'unité de me-
sure , mais l'intensité de la loi s'accumulant sur le point faible
où elle a élô appelée. Puis , il fallait que le travail lui-même
fut fixé à l'homme par un besoin , et c'est la faim !
   L'homme naît mou et superbe : il est si nouveau dans la
substance ! A peine sorti du néant, il faut qu'il désire l'être ;
ù peine en possession de l'être , il faut que l'orgueil ne
le lui consume pas ! Relatif, en un mot, il est nécessaire que
le premier sentiment de sa vie soit un besoin , son premier
                                                         3