Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
34              DÉ LA DOULEUR DANS LE TEMPS.
pas un acte de dépendance en même temps qu'un effort...
Delà la faim obligeant l'homme à se soumettre pour con-
server son existence !
   La faim ? avez-vous bien observé celte admirable invention
pour un être... La théorie de l'absolu est toule là ! A celui
qui n'eut pas encore ressenti la faim de l'âme , lui appliquer
celle du corps ; lui en faire la nécessité de chaque jour , l'ai-
guillon de tous les instants !... Dès-lors, comme son âme ,
l'homme sans cesse éprouvera le besoin de l'être et ne le
pourra satisfaire qu'en employant sans paix ni trêve sa vo-
lonté.
  Comme l'infini a bien su tout trouver 1
   Arrêtez-vous devant cet homme frappant de la pioche ou
du marteau depuis le malin jusqu'au soir.. (Pensez que
l'Eternel le voit!) et puis songez à ce qui se passe!. Pas
une seconde sans un mouvement, pas un mouvement qui ne
soit un acte, et pas un acte qui ne soit un effort!... alors
vous avez compris l'homme !
   Il faut le tirer du néant !... Le travail est le cric qui sou-
lève peu à peu la volonté...
   La liberté veut que l'homme se refasse lui-même... Il faut
que l'âme reprenne son commencement., elle doit renaître
de sa volonté ! Il faut que que l'homme s'édifie peu à peu ,
cran à cran, et pour ainsi dire seconde à seconde par
la vertu d'un effort sans répit. Le travail n'est que l'acte
continu... Si l'homme veut être, qu'il soit par ses propres
forces !
   Ah ! puisque l'homme est à faire , qu'il travaille ! puis-
qu'il est le fils de ses œuvres, qu'il travaille ! a (—l fait bien,
                                                    —. i
a ( i fait mal, qu'il travaille ! Le travail obvie à tout. Psy-
 ——l
cologiquement, il distille goutte à goutte la volonté, élargit
la source du cœur, approfondit la conscience. Le travail con-