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32 DE LA DOULEUR DANS LE TEMPS. est un mal, l'êlrc un ma!, la substance un effrayant malheur. Mais l'absolu justifie l'existence ; la légilimilé de l'existence pose la lcgilimitède la douleur ! Le piobleme de l'infini dé- pend lui-môme de la question de la douleur ! Vous sentez bien que si le mal est le mal, il descendrait de l'infini ; si la mort esl une mort, elle entacherait la source des choses ! Àvez-vous rencontré en ce monde un seul objet qui ressemblât au Ciel ? Toi, être spirituel, pourquoi t'aurail- on embarrassé d'un corps? être libre, pourquoi t'aurail-on obligé d'obéir? Cire immortel, oh ! dis-le , pourquoi l'aurait- on astreint à mourir ? Jeunes, pour vieillir?. Être, pour souffrir ?. Créés, pour mourir? Mourir ! mourir ! il n'y a point de sens là dedans... Finir, parole stupide, s'écria Goethe un jour: pourquoi finir? fini et rien c'est la même chose. Que signifie la glorieuse création, si ce qui esl doit finir? Ah! c'est que ce qui esl ne doit finir que pour commencer son immortalité ! La volonté ira pliée sous un corps, dont chaque jour le poids augmente... le cœur se verra lié à des êtres , qu'à toute heure la mort lui reprend... l'âme sera plongée dans une vie, dont chaque flot esl plus amer.... Elle marche régulièrement ainsi jusqu'à la vertu qui contient tout à la fois la volonté et le cœur ! Je vous le dis, le globe lui-même est conformé pour que l'homme arrive à la Patience!... Un jour, on saura la quantité d'amour et de force que la patience contient... Le temps est un songe où l'homme s'agite jusqu'à ce qu'il ail pris les forces de l'infini ! Va ! va ! aux ardeurs du soleil, à l'âpreté du froid , et dans les malaises du cœur, el dans l'inanité du corps : ce Globe esl là pour que tu le laboures ! Oui, laboure à la sueur de Ion front, et la terre refusera de produire... el toi tu resteras content ! Tu viendras ramasser le seul épi qu'elle ait donné... et tu en feras l'offrande à Dieu ! Tout-à -coup, il te ravit tes