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574                          LA R E V U E    LYONNAISE

   D'après l'inventaire de 1448, il y aurait eu alors aussi un autre
reliquaire contenant du bois de la vraie croix, et ce reliquaire
est ainsi désigné :
   — Quedam cruac cum pede deauruto munita ante et
rétro lapidibus preciosis in qua sunt plures reliquie et inter
cuncta de precioso Ligno Crucis Domini quant crucem dédit
Dom. Ludovicus de Porperiis quondam canonicus lugdu -
nensis.
   Ce Louis de Porprières ne figure pas dans l'Obituaire, mais on
y rencontre :
   — Huetus de Porperiis, subdiaconus et canonicus hujus
Ecclesie, vivant en 1261.
   Déjà, en 1397, cette relique figurait sur les registres capitulaires
de Saint-Jean; on y lit, en effet, sous la date du 4 février 1349:
« Le Chapitre ordonne au Trésorier de remettre à Jean Joly, sa-
cristain de Saint-Nizier, plusieurs joyaux de l'église, notamment
la croix d'argent doré dans laquelle il y & du bois de la vraie
croix de notre Sauveur, en gage et pour sûreté d'une somme
de neuf vingt livres que ledit sacristain a prêtée pour la défense
du Chapitre, au sujet de l'injuste prétention de l'abbé et couvent
de l'Isle Barbe qui soutenoient que le château de Rochetaillée était
de leurs fiefs. » Le 11 mars 1499, le Chapitre décida que, « sui-
vant l'ancienne coutume, le sacristain de Saint-Etienne ira, tous
les vendredis saints, prendre les reliques de la Sainte Croix dans
le Trésor, revêtu d'une chappe et d'une mître, accompagné des
prêtres et des clercs nommés audit Saint-Etienne, et les porteront
dans cette église Sainte-Croix où, ce jour, se fait l'office » (Reg.
cap., liv. 31, f 21).
   Plus tard, la cathédrale remit en don, le 20 février 1507, au
R. P. Geoffroy de Pompadour, évêque d'Annecy, « un fragment
de la vraie croix (1), une partie de l'éponge dont Jésus-Christ
avait été abreuvé sur la croix, — de la terre de son sépulcre, —


   1
     Ce reliquaire est ainsi décrit dans l"inventaire de 1761. « Un reliquaire d'argent
dans lequel il y a du bois de la Sainte-Croix,     en or fait en double croizon, enrichi
de deux perles fines blanches et de deux saphirs fins tirant sur le bleu. » Ce reliquaire
fut sauvé en 1793 et restitué à la cathédrale qui le conserve encore dans son Trésor.