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518 LA R E V U E LYONNAISE pérait ainsi ne pas payer ses factures. Le style de M. de Courcy abonde en réflexions judicieuses, en traits piquants qui lui donnent une saveur toute parti- culière. Je n'ai pas au reste à faire l'éloge d'un auteur, que plus d'un ouvrage délicat recommande assez aux lecteurs. G H. L AVENIR. WALTER SCOTT I L L U S T R É . WAV..RLEY. Traduction, par',tM. E D . SGHBFFTER. Dessins de MM. Bombled, Brown, Godefroy-Durand, Fraipont, C.Gilbert et Riou. Paris. Librairie de Firmin Didotet O". 1883. Un magnifique volume in-8°. Prix ; 10 francs. Je n'ai point à faire ici l'éloge du Walter Scott illustré dont la maison Didot a entrepris la publication. Le succès qui a accueilli cette belle édition a suffi- samment démontré que le public y avait rencontré toutes les qualités requises dans une œuvre de ce genre. Papier, dorure, images, caractères, tout y est à souhait. L'illustration du dernier volume paru, Waverley, se compose de plus de cent soixante gravures sur bois, très finement exécutées, d'après les dessins d'artistes renommés. Un certain nombre d'entre elles sont tirées hors texte ; d'autres sont intercalées dans le texte même. Les têtes et le3 fins de chapitres sont elles-mêmes ornées de petits sujets, gracieusement dessinés, et représenlant toujours des scènes du récit. Les gravures suffiraient à donner de l'intérêt au livre, à supposer que la prose du romancier qui a charmé nos pères n'en eût plus pour nous, ce qui est encore loin d'arriver. Walter Scott, en effet, est demeuré un de nos conteurs préférés. Ses qualités nous plaisent, son talent de narrateur nous cap- tive, et nous admirons sa fine analyse, d'autant plus remarquable qu'elle se pré- sente avec moins de prétention. Aussi la magnifique édition que publie la maison Didot a-t-elle sa place marquée d'avance dans la bibliothèque de la famille. On ne trouverait pas en France de traduction rivale qui le méritât à autant de titres. CH. L A V E N I R .