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FELIBRIGE 497 S'en van sus lou prat flouri, L'amant eme lou mari. Sebatran à la mort, pèr charma soun ahiranço. Li dos lanço un crouseja, Un sang encre n'a raja. Es lou sang dôu mari qu'a raja long de la lanço !... Quand lou baroun fugue mort, S'escridè damo Tibor : Moun amant ! moun amant ! avès fa bien bello oubranço ! , S'en vont sur le pré fleuri — L'amint avec le mari. — Ils se battront jusqu'à la mortpour charmer leurs haines. Les deux lances se sont croisées. — Un sang noir en a coulé, — C'est le sang du mari qui a coulé le long de la lance!.., Quand le baron fut mort, — S'écria dame Tibor : — « Mon amant ! mon amant ! vous avez fait bien bel ouvrage ! » FÉLIX GRAS. A N-UNO VENICIANO A UNE VÉNITIENNE Denipièi lou vèspre que l'ai visto, Depuis le soir où je l'ai vue, mon cœur brûle et mon âme est triste. O MOUH cor brulo e moun amo es tristo. Léonard, 6 Jean Bellin, l'enfant est 0 Leounard, o Jan Bellin, de votre famille; en avez-vous peint L'enfant es de vosto famiho, de ces filles aux grands yeux perdus au lointain, N'avès pinta d'aquéli fiho A grands iue perdu peralin, Vierge sajo emai vierge folo ! Vierges sages et vierges folles! Et jamais la main ne vous tremble, E jamai la man vous trémolo, ô grands maîtres * votre pinceau au- . O grand mèstre; voste pincèu jourd'hui retrace la race fatale des Iuei retrais la raço fatalo hommes, et demain, il pren 1 des aileset s'élève au plus haut des cieux. Dis ome, e l'endeman pren d'alo E s'enauro au plus aut ddu ceù. Sis èr risènt malancôni Ses traits souriants et mélanco- liques tenaient de l'ange et du dé- Avien de l'ange e ddu demôni ; mon; on ne pouvait voir le fond de Noun se poudiè vèire lou founs ses yeux profonds comme Tonde ; De sis iue prefound coume l'oundo ;