Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
480                  LA R E V U E LYONNAISE

dit-il, vous êtes échevin, les joséphistes en sont bien aise, et moi
itou, bien entendu, car vous me paraissez un brave homme.
— Monsieur, dit le grave échevin, je remercie vos Messieurs de leur
attention et je serai charmé de trouver des occasions de les obliger
pendant ma nouvelle magistrature, et vous en particulier dont la
naissance... — Qu'appelez-vous ma naissance, reprit avec vivacité
M. Vouty, je suis le fils d'un taffetatier, oui, taffetati, taffetati. »
L'assemblée se prit d'un éclat de rire universel qui réjouit fort la
fête.


   Un homme voyant à l'entrée de la rue de Flandres compter un
sac de 1.000 tt chez un marchand de chasubles, entre chez lui et
lui demande une chasuble à acheter, après que l'argent fut compté,
remis dans le sac et le payeur parti, les chasubles furent dépliées,
le sac restant sur le comptoir, l'acheteur les trouvait trop courtes,
et pria le marchand d'en essayer une pour mieux juger. Celui-ci
s'affuble d'une chasuble, on la trouve bien par devant, on le fait
retourner pour juger de derrière et pendant le temps l'homme
prend le sac sur la table, sort, l'emporte et court encore. Le mar-
chand se retourne et s'apercevant ' du vol, crie et sort de la
boutique avec sa chasuble. Le peuple s'attroupe au cri de : Au
voleur, autour de ce ministre postiche qu'il croit fou : avant qu'il
puisse s'expliquer le voleur étoit loin et l'argent aussi.

                                   *

   3 février. — Les Messieurs de l'œuvre de la paroisse d'Ainay
sont en contestation avec les dames dites de la Marmite; ils
voudraient que les dames leur prêtassent gîte et territoire pour la
distribution de leurs aumônes. Les dames craignent que si elles
permettent aux Messieurs d'avoir un pied dans leur maison, ils ne
veuillent un jour s'en rendre les maîtres et les en expulser. Ces
difficultés s'applaniront sans doute. '
                                   *

   9 février. — Mardi dernier on a remis au Collège les anciennes
inscriptions que la ville avait fait effacer pour en substituer