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422                      LA REVUE LYONNAISE
seignements dont il a besoin, serait banal. Le succès qu'ont obtenu les deux
recueils, anglais et français, démontre surabondamment le mérite de cette créa-
tion. Grâce à eux, les communications entre lettrés sont devenues plus faciles,
plus fréquentes; les relations commencées par le journal se sont continuées par
la correspondance particulière ; des recherches difficiles, dispendieuses se sont
 trouvées simplifiées du coup.
   , Et cependant ce n'est point sans de multiples difficultés qu'une œuvre du genre
4e celle dont je parle arrive à conquérir sa place au soleil. Plusieurs essais
infructueux avaient déjà été tentés en Italie ; et il n'a pas fallu moins que l'éner-
gie d'une direction éclairée pour franchir sans encombre les obstacles des pre-
 miers débuts. Que l'honorable directeur du Giarnale me permette de le com-
 plimenter tout spécialement du tact avec lequel il a su écarter de son journal
 toute polémique religieuse ou politique, comme aussi de l'à-propos qu'il met à
 arrêter la discussion au moment où elle pourrait tourner à l'aigre. Qu'elles pro-
 viennent de nationaux ou d'étrangers, toutes les communications sont assurées de
 trouver un excellent accueil, et les plus humbles correspondants ont leur place
 à côté des noms les plus illustres de la science.
     Que l'on parcoure en simple oisif ou désœuvré, la collection des numéros
 qui composent cette première année, l'on rencontrera à chaque page quelque
 intéressant problème bien fait pour surexciter la curiosité la plus rétive. Quoi de
 plus bizarre par exemple que la question posée par un collaborateur au sujet
  de cette opinion accréditée auprès de quelques-uns que le roi Louis-Philippe
 n'était autre que le fils d'un joaillier italien appelé Carpini? Les réponses, comme
  on peut croire, n'ont point manqué. Quoi de plus varié en même temps que la
  bigarrure des sujets traités ? Bibliophilie, grammaire, histoire, proverbes,
 sciences, inventions, curiosités littéraires ou autres, on y disserte de omni re
  scibili, et, si j'en juge par les quelques demandes demeurées sans réponses, par-
  fois aussi de quibusdqm aliis.
     Courage donc et bonne chance à notre confrère italien ! Le but auquel il vise
  est profitable à tous : le succès ne peut manquer de couronner ses efforts.
                                                            CH. LAVBNIR.