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414 LA REVUE LYONNAISE s'y rencontrent. Tous les styles, depuis les plus anciens, y sont représentés -par les spécimens les plus beaux. , L'art romain, d'abord, nous offre la représentation, par des planches d'une habile exécution, de ses principaux chefs-d'œuvres, puis, on y admire des détails de décoration empruntés à l'art roman qui s'inspire encore des souvenirs de l'ancienne Rome. Notre grand art national du treizième siècle, celui non moins beau de la Renaissance où l'imagination de nos artistes se laisse aller aux plus gracieuses fantaisies, y occupe aussi une place des plus larges et des plus dignes. Enfin les styles des temps de Louis XIII, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, tantôt grands comme le règne de Louis XIV, tantôt pleins de mignardises, mais toujours gracieux, des temps suivant?, nous offrent également les meilleurs mo- dèles. 11 n'est pas jusqu'à nos temps actuels, sans style, sans imagination et qui ne savent que mal imiter les monuments de toutes les époques, qui ne présentent quelques spécimens. Ce beau livre sera bientôt entre les mains de tous ceux qui ont à s'occuper de décoration. L'homme du monde même se plaira à le consulter. La science y est mise aussi à sa portée. ESSAI SUR LE COMMERCE DE LA SOIE EN FRANCE, par ALBERT ROKDOT. — Une brochure. Lyon, 1883. Imprimerie Pitrat aîné. Librairie Georg, 65, rue de la République. Tout profane et tout disposé que je sois à faire l'aveu de ma parfaite incom- pétence en matière séricicole, je n'en ai pas moins parcouru avec un vif intérêt la brochure que le fils de notre distingué collaborateur, M. Natalis Rondot, vient de consacrer au commerce de la soie en France. En même temps que le premier rang dans les examens et compositions de fin d'études, M. Natalis Ron- dot a obtenu, conformément aux usages de l'Ecole de commerce de Lyon, une bourse dite Bourse de Voyage. Il à dû, pour remplir la tâche qu'entraîne la flatteuse distinction dont il a été l'objet, publier ce travail. Dans cet essai composé avec une méthode rigoureuse, l'auteur touche à toutes les questions qui, de près ou de loin, concernent le commerce de lasoie. D'autres apprécieront la valeur intrinsèque de cette brochure; mais autant que j'en puis juger, elle m'a semblé fort complète ; non bien entendu que M. Rondot appro- fondisse, dans les étroites limites où il est renfermé, les nombreuses matières qui sont de son domaine, mais il fournit sur chacune d'elles des indications fort pré- cises, parfaitement suffisantes à en donner l'intelligence au lecteur. J'avoue, pour mon compte, avoir appris dans ces pages une foule de choses dont je ne me doutais guère et qu'il est pourtant tout-à -fait honteux d'ignorer lorsqu'on habite une ville qui est une des capitales de la soie. En somme, bon début et qui laisse prévoir que le fils ne laissera pas déchoir le boni illustré par le père. G H. LAVKNIR. LE BLASON DE JEANNE DE NAVARRE, reine de France, par M. le baron de ROSTAING. — Une brochure. Mootbrison, 1883. Dans cette dissertation savante, M. le baron de Rostaing s'est proposé de déter- miner à qui appartient un des blasons, non encore entièrement connus, qui dé- corent la salle de la Diana, à Montbrison. La compétence de l'auteur en matière »