Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                          DES VERBES
                                    DANS




 NOTRE BON PATOIS LYONNAIS


   Ce n'est point chose mauvaise que vous autres, très précieux
Lyonnais du Gourguillon, sachiez un peu par le menu ce qu'est
encore notre patois rustique, car c'est de lui que sont sorties
la plupart de vos bonnes expressions. Nous les avons seulement
peu ou prou translatées en langue d'oïl, disant, par exemple,
apincher où nos campagnes disent apinchî, le jicle où elles
disent lojiclio, et ainsi du reste. Mais n'y a guère de temps que
nos pères de la ville parlaient encore un langage cousin de ce
patois, qui va chaque jour disparaissant même de nos campagnes,
et chez nous s'est fondu dans le français, se bornant à l'enrichir
et à le monter en couleur. Quand on a le bonheur de parler la
langue du Gourguillon, on trouve bien froid le français de l'Aca-
cadémie !
                                    +


   Or, sus dans une précédente glose, à laquelle on a bien voulu faire
accueil, il a été signalé certaines particularités curieuses de notre
patois en ce qui concerne les substantifs féminins. On désire appe-
ler l'attention sur des particularités de même genre pour ce qui est
des verbes.
       SEPTEMBRE 1883.   — T. VI.                            19