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NÉCROLOGIE La Revue Lyonnaise, qui est une histoire courante de la cité, enregistre plus loin dans une notice nécrologique, le décès de M. Jean Tisseur et la sorte de deuil public dont il a été accompa- gné. Ce ne sera pas faire double emploi que d'insérer en même temps un article chaleureux et ému où notre collaborateur, M. Paul Mariéton, apprécie rapidement les principaux traits du talent du poète. Cet article, qui nous paraît même le complément obligé de notre notice, n'est d'ailleurs que le prélude d'une étude plus dé- veloppée. C, T. UN POÈTE LYONNAIS Après l'unanime concert de sympathie qui accompagnait hier les funérailles de Jean Tisseur, quand les hommages publics et les discours officiels sonnent encore à toutes les oreilles, Peut-être est-ce bien vite oser parler de lui. Il nous est un devoir pourtant de rappeler ici les regrets de la première heure, devant la tombe à peine fermée de l'éminent penseur lyonnais. Sans doute, nous ne songeons point à retracer déjà les étapes de sa vie. Une plume infiniment plus autorisée que la nôtre se propose de le faire ici même, le jour où son œuvre, en partie inédite, affrontera seule et glorieusement une publicité qu'il redoutait pour lui. Mais cet homme était bon, de cette bonté qui fait la grandeur. Mais ce poète était un modeste, et ce railleur un tendre et un croyant. C'est pourquoi nous tenons à proclamer bien haut que les qualités intimes de Jean Tisseur ont mérité cet écho solennel autant que les services rendus à ses concitoyens.