Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
200                    LA R E V U E L Y O N N A I S E
 autres, d'une grande lunette marine dont il est fait mention dans
 un procès-verbal d'une séance de la Commission temporaire des
 arts établie à Paris et destinée « à s'occuper des différents objets
 de science et d'art recueillis parmi les débris de la Ville Affran-
 chie. » (Séance du 5 floréal an II, Arch. Nat.) Ce que la Con-
 vention ne daigna pas voler dans l'Observatoire de Lyon fut remis
 à l'Ecole centrale qui remplaça le grand collège, mais dont l'orga-
 nisation fut si défectueuse qu'elle n'eut qu'une courte durée.
    Tels ont été, à peu près, les cabinets d'antiquités ou Chambres
 de merveilles dont le souvenir est arrivé jusqu'à nous. Mais à côté
 de ces collections devaient s'en rencontrer bien d'autres demeurées
 inconnues et sur lesquelles s'est fait l'oubli le plus complet. On est
fondé à le supposer, car la passion de l'antiquité a été ardente à
 Lyon, dès le lendemain delà Renaissance, et peu à peu on s'est
épris aussi d'un véritable amour pour les objets d'art, de tous
genres et moins anciens, et même contemporains. Les tableaux
entrèrent nombreux dans ces cabinets ; les estampes y furent aussi
placées au premier rang et les artistes lyonnais, comme ceux venus
d'ailleurs, en fournirent une quantité prodigieuse. Lyon même était
considéré comme le grand marché des tableaux. Toutefois, malgré
mes actives recherches, je n'ai pu découvrir que les cabinets dont
je viens de parler. D'autres seront peut-être plus heureux que moi
dans leurs investigations, et je le désire sincèrement, car il est
essentiel que l'histoire de l'art à Lyon, objet déjà de tant de savants
travaux, soit enfin complétée.

                                          LÉOPOLD N I E P C E ,
                                    C o n s e i l l e r à la G ou r d appel de Lyon.