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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 197 anciens monuments. Après lui, Spon, en fouillant aussi dans ce sol si riche en restes anciens, n'a pu s'empêcher, non plus, de dire dans sa Recherche des antiquités de la ville de Lyon (chap. ni, p. 65) : a Lyon est admirable pour les belles vues qu'il y a. M. Forets, peintre du Roy, un des plus excellents paysagistes qui soient au monde, étant venu icy, exprès de Paris, en 1672, en tira une quinzaine, — après quoy il ne se peut voir rien de plus beau. » On ignore ce qu'est devenu le cabinet Bégule. CABINET DE MM. ALBERT Albert (Pierre) et Albert (Jean-Marie). — Ce cabinet, formé avant la Révolution, n'est connu que par l'inventaire qui en a été dressé et qui a été joint par ses propriétaires à une pétition qu'ils ont adressée à l'administration départementale du Rhône, en l'an IV, pour en obtenir la restitution. Ce cabinet, confisqué par la Nation, existait avant la Révolution, sur la place de Fourvière. Il fut enlevé par le citoyen Jousselme, chargé de la conservation des objets d'art confisqués chez les suspects et transporté « sur quatre cariolles » de la maison dite la Mignature, au claustral Saint-Pierre. Il se composait de cent treize tableaux, d'un groupe de marbre blanc, représentant Jupiter et Junon, et de 200 volumes ; mais il existait un tel désordre dans ce dépôt des arts que M. Albert ne put plus y retrouver que 76 ta- bleaux, qui lui furent restitués le 7 vendémiaire an V seulement. Les noms des auteurs de ces tableaux ne sont pas indiqués dans l'inventaire ; on y désigne seulement les sujets, comme une marine, un paysage, un enfant endormi, Saint Antoine, tableau flamand, Achille déguisé femme, etc. CABINET DELANDINE ( A N T O I N E - F R A N Ç O I S ) — 1756-1820 — Delandine (Antoine-François), né le 6 mars 1756, et mort le 5 mai 1820, ancien bibliothécaire de la ville, est trop connu pour