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                  L E S C H A M B R E S DE M E R V E I L L E S                   189

nité. Un archéologue distingué du Dauphiué, M. Schneider, ayant
obtenu subrepticement, en l'an III, l'autorisation de les enlever
et de les transporter, par le Rhône, à Vienne, le représentant
Boisset, en mission à Lyon, en ayant été informé, prit, le 28 germi-
nal de la même année, un arrêté d'après lequel ces monuments d'art
furent transportés à la Bibliothèque nationale de Lyon, pour ser-
vir à l'enseignement dans Y École centrale, récemment fondée.
   La bibliothèque de la ville possédait déjà deux globes, mais de
moindres dimensions. L'un d'eux porte de glorieuses blessures,
faites par les bombes qui ont écrasé le collège rendant le siège.
   Ces années dernières, il s'est fait beaucoup de bruit autour des
globes de Picpus, par suite de la remarque faite sur ces globes
par M. Vingtrinier, sous-bibliothécaire, que les grands lacs du
centre de l'Afrique, dont les célèbres voyageurs modernes se sont,
attribué le mérite de la découverte, avaient été déjà indiqués,
en 1701, sur ces globes.



           CABINET ESTIVAL                   (JOSEPH-ETIENNE)


  Au commencement du dix- huitième siècle vivait aussit à Lyon
un curieux, possesseur d'une chambre de merveilles, mais dont
ni Pernetti, son contemporain, ni Breghot du Lut et Péricaud n'ont
parlé dans leurs Lyonnais dignes de mémoire. Son nom, je le
dois à la gracieuse obligeance de M. Raoul de Cazenove, qui a bien
voulu me le signaler, en me remettant, en même temps, de pré-
cieuses notes sur cet amateur, si peu connu, et dont les collections
ont été dispersées depuis longues années. Il s'appelait Joseph-
Etienne Estival '. Le hasard l'a révélé à M. de Cazenove, par
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     La famille Estival est peu connue ; je me suis adressé eu vain pour avoir des
renseignements certains sur elle à de nombreux érudits lyonnais, et voilà seulement
les notes que je dois à l'obligeance de M. Morel de Voleine toujours si empressé à
Communiquer aux travailleurs ses portefeuilles si riches en documents sur les an-
ciennes familles de Lyon.
  Jean Estival, drapier, épousa Catherine Rosnet dont il eut une fille nommée Claire,
qui fut baptisée le 14 février 1650.
   Jean Estival fut échevin en 1708 et 1709.
  Jean-Baptiste Estival, grand-maître des eaux et forêts épousa Antoinette Chevalier,