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L E S C H A M B R E S DE M E R V E I L L E S 185 Cette collection fut confisquée par la Nation et mise sous le séquestre, lorsque Imbert-Colomès dut se retirer à l'étranger pour éviter une mort certaine. On le raya cependant de la liste des émi- grés, le 30 prairial, an V; mais il y fut maintenu par un arrêté du 12 ventôse, an VI. Sa collection fut transportée à la bibliothèque de la Ville. Les collections de Imbert-Colomès devaient être vendues au profit delà Nation, comme toutes celles des émigrés ; mais leurs ventes se firent d'une manière si dérisoire que, le 10 octobre 1792, le gouvernement dut ordonner qu'il serait sursis à ces ventes. Cette mesure sauva celle de M. Imbert-Colomès, et elle lui fut rendue en partie. La ville de Lyon a donné le ïiom d'Imbert-Colomès à l.'une de ses rues. CABINET DE RUFFIER D'ATTIGNAT (CLAUDE) — 1749 — Ruffler d'Attignat, trésorier de France en 1749, avait un cabinet qui méritait l'attention des connaisseurs. Dans sa biblio- thèque, se voyaient beaucoup d'éditions du quinzième siècle, et un groupe de marbre blanc, représentant Diane et Endymion, du fa- meux Selos, sculpteur du roi. Claude Ruffier était seigneur d'Attignat, en Bresse, qu'il avait acquis le 20 avril 1736, et le légua à Jean d'Espinay, seigneur de La Laye, et à Jean Philibert Besson, seigneur de Bacot, qui le revendirent à sa veuve, Claudine Dutreuil. Ses lettres de trésorier de France avaient été enregistrées le 28 mai 1734. (Arm. hist. de l'Ain. Révérend Du Mesnil, Lyon, 1872, p. 594.) dernier siècle, il est jus!e de placer aussi J.-B. Duclos, né à Lyon, en 1695, mort à Aix le 20 juillet 1743. Il a écrit, entre autres, un mémoire qui a pour titre : Idées de physique qui peuvent servir de principes à l'astronomie. » Son frère Claude Marie Duclos, aussi jésuite, est mort dans les Missions de l'Afrique, victime de son dévouement.