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LES CHAMBRES DE MERVEILLES ou CABINETS D'ANTIQUITÉS DE LYON DEPUIS LA RENAISSANCE — SUITE ET F I N 1 — CABINET MONSDE SAVASSE Le chevalier de Malte, Félicien de Mons de Savasse, comman- deur de Laumusse, en Bresse, a été aussi du nombre de ces infatigables chercheurs d'antiquités que Lyon comptait au dix- huitième siècle. Mais ce n'est pas dans nos provinces seulement qu'il a trouvé les éléments de sa belle collection. Il est allé les chercher au delà des mers, et voici ce qu'il écrivit, en 1756, au sujet de son cabinet, à la marquise de Rochechouard, à Agey, près Dijon. « Il y a vingt-deux ans que je me suis séparé à Lyon de toutes mes chères collections, pour vaquer uniquement à mes affaires. J'avais 8.000 médailles de toutes grandeurs et métaux, plusieurs idoles, urnes, vases antiques et pierres gravées d'un grand prix, 400 volumes de livres rares qui traitaient de toutes ces merveilles pour lesquelles je m'étais immolé pendant quinze ans de navigation. » (Arch. dép. du Rhône, fonds, non invent.) C'est en faveur du Consulat de Lyon que M. de Mons de Savasse a eu le courage de se séparer de « ses chères collections». C'était * Voir la Revue Lyonnaise, t. III; p. 413, V. IV, p. 56, 149, 300, 366, 431, t. V, p. 68; 152^ 367, 466; 559 et t. VI, p. 75.